GUIDE ULYSSE COLOMBIE

Le rituel propitiatoire de "l'homme doré" des Chibchas est encore aujourd'hui bien ancré dans l'imagination populaire. Qui en effet n'a pas entendu parler de l'El Dorado, la légende d'un cacique chibcha? Et les légendes ne sont-elles pas l'interprétation onirique d'une réalité? Pour leur part, les conquistadores n'y ont vu que ce qu'ils voulaient bien croire. Beaucoup y ont payé de leur vie.

De cette légende naquit la Colombie.

La légende d'El Dorado

Près des rives de la magnifique laguna (lac) de Guatavita, à une cinquantaine de kilomètres de Bogotá, vivait le très pacifique cacique Guatavita avec son harem impressionnant de femmes d'une beauté peu commune. Un jour sa préférée, dont la beauté surclassait toutes les autres, le trompa avec un quelconque serviteur, faisant non seulement ombrage à sa dignité royale mais aussi à son orgueil de mâle (manifestement, le machisme en Colombie ne date pas d'hier). Il fit exécuter sur-le-champ le "lèse-majesté" avec toute la cruauté due à son crime, et dénonça publiquement les cornes que lui avait fait porter sa dulcinée.

Du jour au lendemain, cette dernière se vit insultée et traitée en paria par un peuple en délire qui manifesta toute sa loyauté à son cacique. Sans le moindre égard pour la jeune femme et ses splendides attraits. Acculée au désespoir par tant d'ignominie, elle se jeta dans le lac avec son enfant. Le cacique en resta bouche bée. Il était bien déterminé à la punir sévèrement, mais il n'avait jamais imaginé qu'elle puisse disparaître de façon aussi douloureuse... pour lui.

Il ordonna qu'on fouille le lac à leur recherche. Un grand prêtre plongea au fond des eaux, mais revint bredouille. Il informa cependant le cacique que sa femme et son fils étaient bel et bien vivants. La belle était heureuse de vivre désormais au fond du lac dans l'immense palais englouti d'un démon qui la respectait. Il n'était plus question de revenir sur terre subir les injustices auxquelles Guatavita l'avait condamné. "Je veux revoir ma femme et mon enfant", s'écria le cacique qui ordonna aussitôt au grand prêtre de retourner dans les abysses. Ce dernier s'exécuta. Il refit surface quelques instants plus tard portant dans ses bras le corps inerte de l'enfant que le démon avait tué. Avant sa mort, il lui avait même arraché les yeux pour montrer aux humains l'ampleur de son mécontentement.

L'une des plus extraordinaires pièces d'orfèvrerie au monde, le radeau de La Balsa Muisca, qui raconte la légende d'El Dorado. Cette pièce a effectivement été trouvée lors des fouilles de la Laguna de Guatavita. Elle est présentement en exposition au Museo del Oro du Banco de la República de Santafé de Bogotá, un musée ouvert au public.

Pour calmer le démon, Guatavita décida alors de le combler de cadeaux. Il fit organiser de grandioses cérémonies et obligea le peuple à prier pour le retour de sa belle. Une fois par mois au lever du jour, accompagné des dignitaires de sa cour, de musiciens et de pèlerins, le cacique embarquait sur un radeau plein d'or et d'émeraudes qui l'emmenait au milieu de la lagune. Des serviteurs enduisaient alors son corps dénudé d'une résine de térébinthe gluante que l'on aspergeait d'une fine poudre d'or. Puis, le cacique entonnait un douloureux mais puissant miséréré que les flots matinaux portaient jusque dans le cœur du peuple agenouillé sur le rivage et qui le reprenait en chœur. Sous les premières lueurs de l'aube, son corps plein d'or rivalisait de splendeur avec le soleil levant, alors qu'il lançait à l'eau, à pleine poignée, tout le chargement d'émeraudes, de pièces et de bijoux votifs en or afin que le démon consentit à lui rendre sa bien-aimée. Il se lavait ensuite dans les eaux du lac à l'aide d'une saponaire, de façon à ce que la poudre d'or de son corps aille recouvrir les murs du palais submergé.

Mais le démon refusa toujours de libérer la jeune femme qui ne voulait plus revenir sur terre non plus.

Avait-elle trouvé le véritable amour dans les bras du monstre marin? La légende ne le précise pas. Mais elle aura entraîné une véritable folie de l'or chez les conquistadores et les aventuriers de l'époque. En effet, les Indiens prétendaient que la coutume du bain d'or s'était perpétué de cacique en cacique depuis l'intronisation du successeur du malheureux amant éconduit et qu'elle subsistait encore au moment où ils la racontaient.

La laguna de Guatavita, à moins de 50 km de Santafé de Bogotá.

Si les Espagnols ne trouvent jamais le trésor de Guatavita, ils pillent à profusion l'or chez les Chibchas et chez les autres tribus de la région. Et ils l'exportent à pleine armada de galions (grands navires de 600 tonneaux fortement armés, successeurs des caravelles) au royaume d'Espagne. Les bateaux sont cependant souvent attaqués par les pirates, entre autres, le corsaire Jean Fleury (Juan Florín pour les Espagnols) qui, sous les ordres de François 1er, est chargé de venger l'honneur de la France cavalièrement mise à l'écart lors du partage des colonies du sud. Quand les galions parviennent sans encombre à destination, l'or est transporté à la Tore del Oro, la Tour de l'or de Séville, qui existe encore aujourd'hui, pour être transformé en numéraire.

Connaissez-vous la Colombie ? Connaissez-vous Tierradentro, par exemple, l'un des sites archéologiques les plus importants des deux Amériques ?

Saviez-vous que Cartagena de Indias a conservé intacts ses remparts depuis les tous débuts de sa fondation, il y a plus de 450 ans déjà ?

Saviez-vous aussi que la Colombie est le seul pays du monde à posséder une cathédrale creusée dans une mine de sel — la Catedral de Sal —, à plus de 200 m sous le sol, où l'on célèbre des messes, et pouvant accueillir plus de 800 fidèles ?

Avez-vous déjà entendu parler du désert de la péninsule de La Guajira, et de son peuple autochtone wayuú ? Connaisez-vous le Vallenato, littéralement "né" ou "issu" de la vallée", une musique country à la sauce colombienne ?

Le guide Ulysse COLOMBIE vous invite à découvrir ce pays envoûtant, depuis les plages exotiques de la côtes Caraïbe, jusqu'à, sa capitale blottie dans les Andes. Il vous emmène à Medellín, ville des fleurs et de l'éternel printemps, ville de nombreux artistes, qui célèbre le peintre sculpteur Fernando Botero, mais résidence aussi des plus grands cartels de drogue de Colombie.

Le guide COLOMBIE peint un portrait complet de ce pays envoûtant et, à partir des ses premières nations précolombiennes, vous connaîtrez toute sa fascinante histoire, de sa découverte jusqu'à aujourd'hui.

Après cette judicieuse mise en situation, le guide COLOMBIE débute son voyage à Santafé de Bogotá et Zipaquirá. Il se rend ensuite sur la côte atlantique où il découvre San Andrés, Riohacha et Cabo de la Vela, Santa Marta, El Rodadero, la Sierra Nevada de Santa Marta, Pueblito, la Ciudad Perdida et Taganga, Cartagena de Indias et Santiago de Tolú.

COLOMBIE se dirige ensuite à Medellín, puis à Bucaramanga, San Juan de Girón, Manizales, Armenia, Pereira, Santiago de Cali, Tuluá, Guadalajara de Buga, Buenaventura (sur la côte du Pacifique) et les plages de Juanchaco, La Bocana et Cangrejos. Il fait visiter aussi Popayán, Silvia, San Agustín et Tierradentro, où l'on admire les nombreux monuments et statuaires précolombiens des deux plus importants sites archéologiques des deux Amériques.

Enfin COLOMBIE navigue sur le río Amazonas, de Leticia jusqu'à Puerto Nariño, à la recherche des dauphins roses d'eau douce.

Pour plus de détails et/ou achat, visitez les sites suivants :

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Note : sur le site eurolivres, recherchez Marc Lessard ou Colombie.

 

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