LE DÉPARTEMENT DE L'AMAZONAS

LETICIA, PUERTO NARIñO

TABATINGA (Brésil)

Le département de l'Amazonas

Qui n'a jamais rêvé de traverser la forêt vierge à coups de machette, d'affronter les tigres, les jaguars, les serpents, les araignées venimeuses, d'entendre les perroquets et les singes jacasser sans arrêt dans les arbres, de descendre en pirogue fragile le deuxième plus grand fleuve au monde — l'Amazone —, de lutter contre ses courants, ses crocodiles, ses anacondas, et la prolifération des moustiques, et d'affronter les terribles tribus indiennes cannibales et réductrices de têtes et leur fléchettes empoisonnées au curare? Les conquistadores l'ont fait, qui ont été les premiers à pénétrer l'Amazonie en 1541, sous le commandement de Francisco de Orellana. Ils ont donné le nom d'Amazonas à cet immense bassin et au grand fleuve qu'ils y découvrirent, en souvenir des femmes guerrières de la mythologie grecque — les Amazones — établies sur les rives du fleuve Thermodon, qui se coupaient le sein droit pour mieux tirer de l'arc. Faisant un parallèle entre ces dernières et la légende des Autochtones qui racontaient l'existence d'un peuple de femmes vivant seules, à la source du fleuve, plus féroces que dix guerriers indiens, ils n'hésitèrent pas à attribuer ce nom à l'ensemble de la région. De plus, les indigènes utilisaient déjà le vocable quechua amaçunu, qui signifie "fracas d'eau", pour désigner le mascaret de l'embouchure de l'Amazone au Brésil, qui atteint 4 m ou 5 m de hauteur. Aujourd'hui, cet immense territoire de 6 430 000 km2 s'étend dans sept pays limitrophes : le Brésil, la Guyana, la Bolivie, le Pérou, l'Équateur, le Venezuela et la Colombie.

Des pêcheurs en pirogue sur le río Amazonas.

L'Amazonie

Le bassin de l'Amazonie est irrigué par un système complexe d'affluents et de canaux. Il est habité par de nombreuses mais petites tribus indiennes, dont certaines encore inconnues de la civilisation. Elles sont dispersées un peu partout dans les sept pays, alors qu'on trouve aussi des colons en petit nombre, établis çà et là dans de rares clairières. L'Amazone est reconnu comme le poumon du monde à cause de sa diversité biologique et de sa capacité de photosynthèse permettant de régulariser l'oxygène de la planète. Ce bassin est constamment agressé par l'exploitation forestière et minière, et par les populations des sept pays qui tentent de s'y installer pour y pratiquer l'élevage et l'agriculture, toute activité qui implique la coupe systématique des arbres et la destruction massive de la forêt vierge.

L'Amazonas

L'Amazonie colombienne est un grand territoire qui forme près du tiers du pays, avec une superficie de 400 000 km2, recouvert en majorité par la forêt vierge encore impénétrable, et qui présente des ondulations variant entre 100 m et 600 m au-dessus du niveau de la mer. On y dénombre six départements : Putumayo, Caquetá, Guaviare, Guanía, Vaupés et finalement l'Amazonas. Ce dernier, d'une superficie de 109 655 km2 et d'une population de quelque 60 000 habitants, a été élevé au niveau de département à la suite de la refonte de la constitution colombienne de 1991. L'Amazonas est aujourd'hui bordé au nord par les départements de Caquetá, de Vaupés et de Putumayo, au sud et à l'ouest par la république du Pérou et à l'est par le Brésil. Présentant une température moyenne de 27oC et une humidité moyenne au-dessus de 90%, l'Amazonas est baigné par quatre grands fleuves dont le río Putumayo, le río Caquetá et le río Apaporis, le río Amazonas, qui court sur de 6 520 km, ne longeant la Colombie que sur 130 km, selon un traité signé en 1930 par la Colombie, le Brésil et le Pérou, à la suite de nombreux conflits frontaliers.

L'économie de l'Amazonas est basée sur l'agriculture — le maïs, le manioc, la banane plantain et le riz —, et l'élevage, tandis que la pêche en eau douce joue aussi un rôle important. Au fil des ans, le tourisme est devenu l'une des industries les plus prospères, notamment à Leticia. On y recherche la diversité d'une flore incomparable. On y identifie en autres, outre les palmiers et un grand nombre de plantes médicinales, le cèdre et le palissandre. Il ne faut pas oublier la Victoria Regia, du nom de la reine d'Angleterre, et du groupe des nymphéacées, ce nénuphar de très grande dimension qui peut atteindre 2 m de diamètre, et qui flotte en eaux stagnantes, avant qu'éclose une petite fleur blanche et rouge qui contraste avec son vert caoutchouté.

La Victoria Regia, du nom de la reine d'Angleterre, est du groupe des nymphéacées, un nénuphar de très grande dimension qui peut atteindre 2 m de diamètre.

Les touristes recherchent aussi sa faune unique composée de tigres et de jaguars en passant par les singes, les crocodiles et les serpents et notamment l'anaconda ou eunecte, un reptile qui peut atteindre 10 m et qui vit dans les marécages. Mais ce sont surtout les dauphins roses et gris de l'Amazone qui attirent l'attention des visiteurs, sans compter que la plupart de ces derniers rêvent de capturer le piranha.

Leticia

Situé directement sur la rive de l'Amazone, la capitale de l'Amazonas, Leticia, est la seule ville du département à posséder une infrastructure permettant de recevoir adéquatement le tourisme de masse.

Un peu d'histoire

Leticia a été fondée le 25 avril 1867 par le capitaine Benigno Bustamente sous le nom de San Antonio. La ville a été péruvienne jusqu'à la signature du traité de 1930, alors qu'elle fut cédée à la Colombie et qu'elle changea de nom pour devenir Leticia.

Leticia aujourd'hui

Avec une population de 27 000 habitants, Leticia est aujourd'hui une petite ville coquette et tranquille qui ne semble pas appartenir à la Colombie, ou du moins, qui a adopté un style de vie différent. Leticia se proclame elle-même la capitale mondiale de la paix et ce n'est pas loin d'être la vérité. Tout en étant perdue au fond de l'Amazonie, cette ville de la dimension d'un village, dont on fait le tour en moins d'une demi-heure, joue un rôle essentiel en faisant le pont entre la civilisation de l'extérieur et l'écologie délicate de la forêt vierge dont elle se veut la protectrice. Par exemple à Leticia, on compte plus de petites motocyclettes que d'automobiles et ce, dans une proportion de 10 pour un. La circulation n'est jamais dense, d'autant plus que personne ne conduit à plus de 20 km/h. Les taxis ne servent que pour les déplacements de l'hôtel à l'aéroport. Ainsi, dès son arrivée, le visiteur, toujours accueilli avec empressement, est automatiquement plongé dans une sorte de sérénité qui contraste étonnant avec le stress qui prévaut souvent ailleurs en Colombie.

À Leticia, on compte plus de petites motocyclettes que d'automobiles.

Par exemple le soir, toute le population se réunit au Parque Orellana du centre-ville pour bénéficier un peu de la fraîcheur qui s'installe. Les vendeurs de nourriture ambulants envahissent ses allées et, les fins de semaine, on peut assister à des concerts de musique populaire dans un théâtre en plein air.

Il faut aussi se rendre au Parque Santander toujours au centre-ville. C'est un beau parc avec un bronze de Francisco de Paula Santander. Mais le parc attire surtout l'attention alors que, vers 17h, il est envahi par des milliers d'oiseaux qui viennent nicher dans ses arbres. Jamais entendu d'oiseaux aussi tapageurs. Impossible de tenir une conversation sous un arbre, tellement ils jacassent fort. Une véritable sirène stridente. Ce sont des loritos, de petits perroquets que l'on ne retrouve sans doute nulle part ailleurs. Ils partent puis reviennent quelques instants plus tard, volant toujours en groupe, et criant toujours avec plus de véhémence. Curieusement, ils ne fréquentent pas le Parque Orellana, à moins de deux pâtés de maisons au sud.

Rue du marché, à Leticia.

Ici à Leticia, hors des hôtels et des restaurants du centre-ville, toutes les recommandations et les mises en garde concernant l'eau et la santé en général — et plus particulièrement en ce qui concerne les moustiques — sont de mise, particulièrement lors d'excursions sur l'Amazone, le seul véritable point d'intérêt de la région.

Une taxe touristique (6 000 pesos) est appliquée à tous les étrangers à l'arrivée à Leticia. Elle permet le développement de l'infrastructure touristique et la conservation ainsi que l'entretien des sites existants. À l'aéroport, on fouille les bagages à l'arrivée et au départ comme si l'on pénétrait en pays étranger. En effet, comme il n'y a pas de poste de douanes entre Leticia en Colombie et Tabatinga au Brézil, les formalités douanières s'effectuent aux aéroports de ces deux villes.

L'embarcadère de Leticia.

Excursion sur l'Amazone

L'attrait touristique par excellence en Amazonie est sans contredit l'excursion sur le río Amazonas. Il faut premièrement se rendre à l'embarcadère de Leticia, en descendant sur la Calle 8 en direction ouest vers le fleuve tôt le matin, alors que les innombrables boutiques de la rue s'éveillent dans la chaleur humide qui s'infiltre déjà dans les vêtements. Le fleuve apparaît dans toute son immensité, mesurant plus de 2 km de largeur et comprenant une île assez importante en son milieu. Pour prévenir les inondations fréquentes de la crue des eaux, la rive du fleuve a été couverte de poches de sable qui forment un mur de près de 3 m de hauteur que l'on doit franchir en empruntant des passerelles de bois. D'autres passerelles mènent à des bateaux-maisons qui servent de restaurants où sont amarrés des embarcations à moteur, des yachts à cinq ou six passagers, et de longues pirogues qui peuvent recevoir une trentaine de passagers et parfois plus.L'embarcation quitte le quai et se dirige lentement vers le nord en direction de Puerto Nariño. À moins de 10 min, on pénètre dans les Lagos Yahuarcacas, des lacs alimentés par l'Amazone, où l'on rencontre une végétation assez impressionnante, et notamment la Victoria Regia, cet immense nénuphar de l'Amazonie qui flotte ici à des milliers d'exemplaires. Puis, le pilote revient au fleuve. Ses eaux sont brunâtres et le courant est fort, 5 ou 6 nœuds, 10 peut-être. Après avoir laissé l'île en face de Leticia, l'embarcation prend de la vitesse, et le pilote conduit allègrement en faisant du slalom entre les arbres morts et les débris de la forêt qui se présentent souvent à la proue. On voit qu'il a l'habitude de la navigation à obstacles. En route, on aura l'occasion de croiser des pêcheurs en pirogue à l'affût du bagre (poisson-chat ou barbeau). Curieusement lorsqu'ils sont seuls, ils s'installent à l'avant de la frêle embarcation pour pagayer, alors que l'arrière effleure à peine l'eau Les rives du grand fleuve sont désertes à l'exception de quelques habitations indigènes des Indiens ticunas. Mais attention cces rives en apparence déserte sont infestées de crocodiles, et il est dangereux de s'y aventurer seul. Cependant, il faut savoir que ces terribles animaux ne sont en activité que la nuit, la chaleur du jour les empêchant littéralement de bouger, à moins d'être obligés de se défendre. Au bout d'une dizaine de minutes, notre embarcation s'arrête à une petite plage en haut de laquelle se dresse une hutte en bois à toit de chaume. Il s'agit d'une propriété privée où, en franchissant un pont de bois au-dessus d'une lagune d'eau stagnante, on peut encore admirer la Victoria Regia. Vingt minutes plus tard, et pratiquement sur l'autre rive de l'Amazone, nous abordons l'Isla de los Micos, l'île des singes, qui s'étend sur 10 km de longueur et 1 km de largeur. L'île — de son véritable nom, Isla Santa Sofía —, est peuplée d'une vingtaine de milliers de singes qui servaient, jusqu'en 1974, à approvisionner des laboratoires partout dans le monde. À cette époque, le gouvernement colombien interdit l'exportation de ces animaux. L'île fut abandonnée par ses propriétaires américains qui y avaient construit des installations hôtelières. Elles font maintenant partie de l'organisation de l'hôtel Parador Ticuna, à Leticia, et servent de refuge à des chercheurs à l'occasion. Les excursionnistes y font un arrêt pour observer non seulement ces tout petits singes curieux qui viennent manger dans la main, mais aussi la faune et la flore de l'île, et notamment ses oiseaux.

L'Isla Santa Sofía est peuplée d'une vingtaine de milliers de singes.

L'embarcation redémarre et, traversant encore l'Amazone en diagonale, elle emprunte un affluent du fleuve, le río Amacayacu, où vit, à moins de 5 km de l'embouchure, une communauté indienne : les Ticunas. Elle regroupe quelque 350 personnes qui habitent dans des cases ressemblant étrangement à des chalets de villégiature. L'électricité, produite par des génératrices fonctionnant au pétrole, n'est cependant disponible que durant 3 heures par jour soit de 18h à 21h. Les Ticunas sont des pêcheurs et des artisans qui échangent leurs produits contre du sucre, du sel, des légumes et du pétrole. Pour se protéger du soleil et des moustiques, ils se couvrent la peau d'un enduit qu'ils tirent d'une plante. Le pilote se dirige maintenant vers le río Loretoyacu, un autre affluent de l'Amazone qui, sur la rive de ses eaux noires, abrite Puerto Nariño, où nous reviendrons prendre le repas du midi. L'embarcation continue sa course à pleine vitesse pour se rendre aux Lagos de Tarapoto, une quinzaine de kilomètres plus loin, où vit un animal étrange, le dauphin rose de l'Amazonie, le seul dauphin d'eau douce au monde. Le moteur s'arrête enfin et le silence se fait. Soudain, un bruit de respiration inusité. Le dauphin apparaît à la surface, évacue l'eau de ses évents et replonge en profondeur à la recherche de nourriture.

Le dauphin d'eau douce

Il y a deux sortes de dauphins qui vivent dans les lacs formés par le río Amazonas. Il y a le "Bugeo" ou le dauphin rose, dont le nom scientifique est Inia Geoffrensis. Il peut atteindre jusqu'à 2,7 m de longueur et peser jusqu'à 180 kg. Outre sa couleur rose pâle, il se caractérise par son large museau, ses petits yeux et un court aileron sur le dos. Il se nourrit de poissons et peut en absorber jusqu'à trois ou quatre kilos par jour.L'autre, le "Tucuxi" ou le dauphin gris, porte le nom scientifique de Sotalia Fluviatilis. Par son poids, sa couleur et sa forme, il est semblable au dauphin de mer. Il peut mesurer jusqu'à 1,6 m et ne dépasse pas 60 kg. Pour sa subsistance, il lui est nécessaire de consommer plus de 5 kg de poissons par jour.

Deux sortes de dauphins d'eau douce vivent dans les lacs formés par le río Amazonas.

Puerto Nariño

Situé à 90 km de Leticia en pleine forêt vierge, Puerto Nariño, qui compte 5 000 habitants, est la seconde ville en importance du département de l'Amazonas. La petite communauté est sillonnée par des trottoirs en pierre, et il n'y a aucun véhicule moteur en circulation : ni tout-terrain, ni auto, ni moto. On y accède seulement par bateaux, qui accostent directement sur la plage ou à un petit quai de bois où se baignent des enfants, les crocodiles hésitant à s'approcher du village, étant donné qu'ils sont l'un des mets les plus recherchés des habitants.

Les crocodiles de l'Amazonie, un mets recherché par les habitants.

Il y a un service de navette fluvial Leticia-Puerto Nariño qui coute 5 000 pesos. Départ de Leticia en direction de Puerto Nariño à 8h et à 10h. Départ de Puerto Nariño vers Leticia à 12h et à 14h. Le village s'étire à l'orée de la forêt à quelque 200 m en haut de la plage, le vaste terrain compris entre cette dernière et le début du village étant vacant. À Puerto Nariño, par mesure d'économie et selon le vœu des habitants, l'électricité, aussi produite par des génératrices au pétrole, n'est disponible qu'à certaines heures de la journée, soit de 11h à 13h et de 17h à 2h.Puerto Nariño pourrait aussi revendiquer le titre de capitale mondiale de la paix, si ce n'était de la présence des moustiques qui ne se gênent pas pour faire la guerre aux humains et aux animaux, surtout à la tombée du jour. On y trouve quelques petits hôtels au confort plutôt exceptionnel, si l'on tient compte que l'on est ici en pleine brousse. On trouve aussi, dès l'entrée du village, trois ou quatre petits restaurants où l'on déguste surtout le poisson frais en provenance de l'Amazone et de ses affluents.

Puerto Nariño est la seconde ville en importance du département de l'Amazonas. La petite communauté est sillonnée par des trottoirs en pierre, et il n'y a aucun véhicule moteur en circulation.

Les autochtones d'Amazonie

Los Ticunas

Les Ticunas habitent une grande partie du territoire trapézoïdal du sud de l'Amazonas. Les communautés les plus importantes se trouvent dans les environs immédiats de Leticia, à Nazareth plus précisément, directement sur la rive nord de l'Amazone, à Arara sur la rive du río Quebrada et à Puerto Nariño sur la rive du río Loretoyacu. On trouve aussi une communauté ticuna sur la route Leticia-Tarapacá.

Alors que les femmes s'occupent de fabrication de paniers et de tissage de vêtements, les hommes fabriquent, entre autres choses, des tissus de matières végétales qui servent à la confection des masques du rituel de la pelazón, une cérémonie d'initiation pratiquée aussi dans les environs de Leticia. Il s'agit d'une danse de la présentation à la communauté, de la jeune fille devenue femme. La pelazón se pratique dès les premières menstruations de la jeune fille qui, peinte en noir et ornée de plumage et de coquillages représentant la fertilité, est entourée des autres femmes de la tribu et courtisée par les hommes qui font cercle autour d'elles.

Los Huitotos

Cette nation habite la région comprise entre les ríos Caquetá et Putumayo. Une communauté importante est cependant installée près de Leticia, entre les kilomètres 7 et 11 de la Carretera Leticia-Tarapacá.

À la suite de la quasi-éradication de la civilisation huitoto au cours de l'âge d'or du caoutchouc du début du siècle, les gouvernements et les autres entités concernées accordent beaucoup d'importance aujourd'hui à la reconstruction et à la valorisation de cette culture indigène.

L'habitation communautaire huitoto, la maloca, fait l'objet d'un culte particulier. Elle est composée de quatre piliers principaux qui représentent les quatre éléments naturels : la terre, l'eau, l'air et le feu. On y trouve une entrée principale utilisée au cours de la journée et une autre pour la nuit.

Outre qu'ils fument le tabac, les Huitotos sont aussi des consommateurs de la feuille de coca.

Los Yucunas

Cette nation se retrouve plus spécifiquement au nord du département de l'Amazonas, sur les rives du río Miriti-Panamá. Les Yucunas sont voisins des Matapis, des Tinimukas et des Letuamas.

Les habitations communautaires yucunas sont de formes arrondies et présentent deux grandes ouvertures triangulaires dans leurs parties supérieures. Leur rituel religieux nécessite l'utilisation de masque et de plumages colorés.

Tabatinga

Tabatinga est la ville frontalière du Brésil, d'où l'on peut prendre l'avion pour des destinations de ce pays. Tabatinga est située à moins de 20 min de route de Leticia, et il n'existe pas de frontière entre les deux villes. Un minibus fait la navette aux 5 min du centre-ville de Leticia, dès 6h et jusqu'à 19h, et se rend jusqu'au terminal de Tabatinga, sur la rive de l'Amazone brésilien en passant par le centre-ville et l'aéroport de Tabatinga. On peut y prendre un café, brésilien il va sans dire, et revenir, l'aller-retour s'effectuant en moins d'une heure.

Évidemment, l'Amazonas est le paradis pour les achats d'objets de toutes sortes comme la machette et même la sarbacane avec ses fléchettes qui constituent des souvenirs uniques. Si on choisit la sarbacane, il faut prévoir que celle-ci puisse se ranger dans la valise. Il est en effet douteux qu'on puisse prendre l'avion avec un tel engin en main, même si l'on explique qu'il s'agit d'une pièce d'artisanat. Les plus prosaïques choisiront les tapis, les poupées en écorce, des parures indiennes faites de plumes et les sacs tressés en corde, les paniers en osier et autres objets d'usage courant. On profitera des excursions pour se les procurer, Leticia ne proposant pas de véritable boutique d'artisanat.

SOURCE : Les guides ULYSSE/COLOMBIE

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