RUMEURS DE MORTS est une chronique urbaine où l'horreur se mêle au quotidien, sous les traits de la normalité et de la bienveillance (pour lire le roman, cliquez sur le titre).

 

RUMEURS

DE MORTS

 

 

Tu peux entrer si tu veux, qu'elle lui dit, hospitalière.

— Yeah ! Why not ! You know, jé né parlé pas bécoup lé francé but si you parlé slowly, jé pouis all comprindre, okey? qu'il lui répond laborieusement.

Ça fait plus de trois mois déjà qu'il sillonne les routes de la province, en tentant d'amadouer la langue des autochtones qu'il trouve compliquée et dont le débit est beaucoup trop rapide à son goût. Pour payer ses déplacements, il vend de petits articles et accessoires en cuir aux bons samaritains qui le prennent en stop ou aux passants sur la rue, quand il traverse une ville ou un village. Il confectionne ces objets à la main avec des outils de fortune mais ça donne un assez bon résultat.

Ça fait " artisanat ".

Il y a déjà un bout de temps qu'il erre à l'aventure au gré de sa fantaisie, ivre de liberté. Il a déjà traversé toute la côte est des Etats-Unis, du sud au nord, et découvre, au jour le jour, de nouvelles régions au Québec. Il couche la plupart du temps, au hasard, à la belle étoile. Chez de rares amis de passage, quelquefois.

Et cette girl ce soir l'a approché sous prétexte de jeter un coup d'œil sur ses masterpieces. Il a aussitôt détourné la conversation sur un sujet plus intéressant, sentant qu'il ne lui est pas indifférent. Elle s'est montrée plutôt réceptive à son approche, la girl, avec ses airs de nymphette énamourée, ses yeux de velours et son sourire à la Madona.

Elle l'invite à entrer.

Il peut bien se l'avouer, ça fait quelque temps déjà qu'il en a marre de sa liberté qui le laisse trop souvent... libre, c'est-à-dire seul. S'il peut se mettre cette babe sous la dent all night long et lui montrer ce dont an all-american boy est capable. S'il peut sauver l'honneur de la nation. S'il peut lui foutre l'oncle Sam dans les mains ou ailleurs, il lui fera voir 50 étoiles and a few banners à la little broad...

Sans plus de préambule, il lui saute dessus et entreprend de la déshabiller. Elle ne résiste pas et semble même prendre part à la manœuvre rendue difficile par l'exiguïté des lieux.

Au bout d'un certain temps cependant, il sent confusément une certaine réticence. What's wrong? Don't know. Don't care. Ne désirant pas laisser en plan une entreprise à laquelle il a déjà consacré trop de temps, il s'apprête à lui signifier que rendue à ce stade-ci, elle a déjà dépassé le point de non-retour, the bitch, et qu'elle est mieux de se décider. Sinon ,il se passera de son approbation.

Mais les yeux de velours sont devenus des éclairs de feu. Son sourire s'est transformé en une grimace qui n'a plus rien d'attirant. For God's sake ! elle bave...

Elle prononce un mot qu'il ne comprend pas. The bitch must be swearing.

Soudainement, avec rage, elle le frappe dans le cou, à toute volée, à l’aide d’un objet en acier inoxydable.

Vlan !

Il porte la main à la blessure d'où le sang gicle dru, à la mesure de ses pulsations cardiaques. La folle est déchaînée. Et même s'il tente de se protéger du mieux qu'il peut, il ne parvient pas à éviter les coups.

Vlan ! Vlan ! Vlan ! Vlan !

Enfin, elle s'arrête, à bout de souffle. Trop tard pour lui qui a perdu le sien en même temps que tout sons sang.

Définitivement.

Drop dead, Fred !

 

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