LE DÉPARTEMENT DE QUINDÍO

ARMENIA

 

Selon toute vraisemblance, le nom de Quindío se rapporterait à la tribu indigène des Quindus. Il pourrait aussi s'agir de la déformation d'un mot d'origine quimbaya qui signifierait "éden".

Avec une superficie de 1 960 km2, Quindío, qui n'a été constitué en département qu'en 1996, est bordé au nord par le département de Risaralda, au sud-ouest par le département Valle del Cauca et au sud-est par le département de Tolima. Quindío compte une population de plus de 500 000 habitants dont la moitié vit dans la capitale, Armenia.

Quindío connaît un climat instable; la température varie entre 10oC et 24oC, et la moyenne s'établit à 20oC. Habituellement, les étés surviennent au cours des mois de décembre et janvier ainsi que de juillet et août. Les hivers s'installent aux mois d'avril et de mai, et aussi aux mois d'octobre et de novembre. Mais rien n'est sûr et personne ne peut le prévoir avec exactitude.

Sa principale production est le café, dont les plants procurent le plus haut rendement à l'hectare au monde, les département de Quindío, Caldas et Risaralda constituant la "route du café", l'un des plus intéressants circuits touristiques en Colombie. Mais on y cultive aussi la banane plantain, le manioc, les agrumes, la canne à sucre, le cacao, la tomate de vigne (véritables arbres, les vignes atteignent de 4 m à 5 m de hauteur). On y trouve aussi des asperges, des champignons, des fèves, du maïs, des pommes de terre et du tabac. On y pratique l'élevage du bœuf, du mouton et de la volaille, de même que la pisciculture et l'apiculture.

Petit producteur de café, près de Armenia

Parmi ses industries, on retrouve la construction, la fabrication de meubles et de souliers ainsi que l'artisanat. Son altitude se situe entre 1 200 m et 3 000 m, et Quindío compte 12 municipalités principales : Buenavista, Filandia, Calarcá, Circasia, La Tabaida, Montenegro, Quimbaya, Córdova, Pijao, Génova, Salento et finalement la capitale, Armenia.

Armenia

Située à 1 438 m d'altitude sur les flancs de la cordillère Centrale, Armenia offre l'un des plus agréables climats de Colombie avec une température moyenne de 20oC. Ses habitants sont accueillants, ouverts aux visiteurs, spontanés et aimables. La ville est calme et l'on trouve encore ici une ambiance facilement comparable à celle qui règne dans certaines petites villes du centre de l'Espagne, du Portugal ou de l'Italie.

Une petite maison rouge à Armenia

Un peu d'histoire

Fondée le 14 octobre 1889 par Jesús María Ocampo Toro, accompagné par Jesús María Suáres, Nicolás Macías, Hipólito Nieto et d'autres colons sur le territoire des Sinús – une tribu du groupe caribe de culture quimbaya –, Armenia reçut le nom d'une hacienda (grande ferme) déjà existante sur son territoire, laquelle avait été baptisée en l'honneur de paysans tués à la même époque par Shakir Bajá en Arménie, en Asie occidentale, une république qui faisait partie de l'ancienne URSS.

Les indigènes du Viejo Caldas

Quimbaya est le nom générique des indigènes qui habitaient la région où se trouve actuellement El Viejo Caldas, c'est-à-dire les départements de Caldas, de Risaralda et de Quindío, regroupés avec celui de Valle del Cauca, sur le versant ouest de la cordillère Centrale. Ils s'occupaient d'agriculture et étaient d'excellents orfèvres. Outre les Espagnols, leurs principaux ennemis, les Panches et les Pijaos habitaient le versant est de cette même cordillère.

Les Quimbaya étaient des gens pacifiques. Ils n'offrirent que peu de résistance aux conquistadores, contrairement à leurs voisins, entre autres les Armas, les Paucuras, les Pozos et les Picaras, qui pratiquaient le cannibalisme entre eux, un rituel de guerre qui consistait à dévorer leurs ennemis et à utiliser certaines parties du corps en guise de trophées. À l'entrée de la case des caciques par exemple, on pouvait trouver des corps disloqués et embaumés ainsi que des crânes recouverts de cire d'abeille qui, utilisée comme maquillage, les faisait paraître encore vivants, un message clair et sans équivoque à leurs ennemis.

L'extinction

Au XVIe siècle, le commencement de la Conquête marqua en même temps le commencement de la fin de la culture quimbaya, avec l'arrivée du maréchal Jorge Robledo dans la région. Les nombreux affrontements provoqués par les Espagnols et l'esclavage, qui signifiait la perte de la liberté et de l'autonomie ancestrales des Quimbayas, contribuèrent à la disparition de cette culture, dont les vestiges sont encore troublants aujourd'hui.

La mise en valeur de cette nation débuta au milieu du XIXe siècle, alors que les cultivateurs commencèrent à trouver des tombes de même que des objets précieux lui ayant appartenu. Plus récemment, les fouilles archéologiques et les recherches ethnographiques ont permis de faire des pas en avant quant à la reconstitution de l'histoire des Quimbayas et des tribus voisines de l'époque qui font partie intégrante de l'histoire de la Colombie.

SOURCE : Les guides ULYSSE/COLOMBIE

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